velomania1996

Par un après-midi estival (28 degrés) la 1ère organisation sportive du CC Mailly-le-Camp rassemble près de 250 participants. Avec le pédestre (78 inscrits), le vvt-gravel (29), le run et bike (29), le parcours kids (23), et la randonnée cycliste (87) en hommage à Gérard Chaplain, victime d'un accident cardiaque lors d'une sortie avec son club il y a un an, beaucoup de personnes de l'Aube et de la Marne se pressent au Stade de la commune. Sous l'impulsion du président Jean-Paul Gil, bien conseillé le président du Comité Départemental de la Ffvélo, tout un chacun trouve son bonheur. Le principal est se retrouver pour honorer la famille Chaplain et de faire connaître les bénévoles de l'association "Cœur et Vélo" Les deux parcours cyclistes empruntent des routes calmes et méconnues. Les tracés sont insidieux avec des longs faux plats montants et du vent fort. Nous nous faisons plaisir dans un groupe animé par Thomas, un fils de Gérard. Une féminine Wendy montre des qualités et un néophyte Thierry roule bien (notre photo). A l'arrivée l'ambiance est très sympathique ( rare en cyclisme de nos jours). Nous retrouvons Daniel Chaplain l'entrepreneur des carrières toujours en forme (notre photo). Nous faisons connaissance avec Cyrielle une animatrice du Centre de Loisirs de Mailly-le-Camp qui va passer son diplôme d'animatrice d'école FFVélo. Elle est formée par Gérald Paillard le prestigieux Audax mondial (notre photo). La jeune femme est aussi chargée de la communication du club. Son président Jean-Paul Gil entend structurer au maximum de CC Mailly pour impulser un souffle nouveau dans la région. L'avenir du club est déjà bien assuré avec 24 enfants répertoriés cette école de cyclisme novatrice

. Un renouveau qui fait plaisir à tous les habitants du canton.

Nous avons vécu hier en direct l"énorme chute dans une courbe en descente de la 4è étape du Tour du Pays Basque qui s'est produit en tête de peloton. Des images horribles suite à la glissade de l'Erythréen Tesfatsion de l'équipe Lidl qui entraîne les chutes d'Evenepoel, Vingegaard, Roglic, Vine, Cepeda, Gras et Quinn. Par miracle, certains évitent des arbres et des rochers. Les autres se fracassent dans un fossé en béton !  Le Danois Vingeggard a rebondi, il allongé sur la terre et  l'Australien Vine est inerte dans la canalisation. Roglic peut marcher, Remco aussi mais il est touché à l'épaule et au ventre ! C'est terrible ! Depuis plusieurs années, je m'insurge sur les freins à disques, les oreillettes et la mentalité égoïste des coureurs.  Toujours l'omerta et le chacun pour soi. Les hauts dirigeants découvrent les jantes sans crochet ! Ils ignorent aussi toute la technologie qui existent dans les vélos modernes ! Comme dit notre dessinateur, "tous ces drames faussent les courses". Nous évoquions les morts récents en course sous nos yeux (Casartelli, Weylandt, Lambrecht et Mäder) et disions qu'ils en auraient encore.  Les images sont effrayantes ! Comment Vingegaard et Vine vont s'en sortir ! Le cyclisme sport spectacle business est devenu inhumain. Aucun respect dans le peloton, les coups vaches et l'appât de l'argent pourrissent tout. C'est ignoble ! L'UCI joue les aveugles et les grands organisateurs ne voient que le fric. Tiens à 20, 8 km de l'arrivée les échappés repartent. Pour quoi ? Gagner une étape, de l'argent, faire plaisir aux sponsors, au public, etc...Les coureurs sont des martyrs , nous l'avons toujours dit mais aujourd'hui ça dépasse les bornes !  Pour nous les causes sont la mentalité de fou des coureurs, certains étourdis qui se regardent pédaler ou narguent les autres, les freins à disques, les oreillettes, les jantes carbones sans crochet et bien sûr,  la fatalité. Aussi la loi des séries commente notre dessinateur qui avait fait un dessin sur Van Aert. Aujourd'hui au lendemain de la tragédie, beaucoup de langue de bois et de voyeurisme. Pourtant les bilans sont lourds. Jamais en 60 ans de cyclisme nous n'avions pas vu un tel massacre. A la veille de Paris-Roubaix, une épreuve qui nous jamais plu avec son côté "Casse-gueule"...Tiens nous devenons vulgaires comme l'ancien coureur Rolland consultant sur une chaîne de Tv qui se permet de vanter les vagues volontaires et déclare à propos d'un coureur "il dégueule de classe". Même Chassé gâteux a relevé ces propos imbéciles. Quelle image déplorable offre le cyclisme dit moderne.

Disputé sur 32 tours avec son fameux raidillon le GP de Villéchetif reste l'épreuve phare du week-end Pascal organisé par l'UV Aube. Par miracle la météo est printanière mais le vent fort de côté annonce une course encore plus usante. Dès le 1er tour l'Anglais Whitehead, 5è la veille au GP de St-Lyé annonce la couleur. Les coureurs de Paris se prennent au jeu. Les attaques sont incessantes avec Do Rego lauréat à St Lyé, Ramon et Papon. L'Uva contrôle bien avec Crook, Ecorchard, et Whitehead. Comme d'habitude des cassures se produisent. Au 8è tour Do Rego abandonne sans force. La bataille est sévère. Maffeis, 3è à St-Lyé, Urbain malgré une chute (notre photo), et Protin très nerveux se livrent à fond. Une avant garde de 20 coureurs se détache. Papon piégé veut boucher les 21 secondes. L'ex-Aubois se dépouille mais ne peut rentrer. Une légère ondée tombe et à la relance vers les peupliers Whitehead lance le bon coup. Son équipier Ecorchard relaye bien avec Ramon, Urbain, Olgun et les Chalettois en surnombre à 3. L'écart est faible mais suffisant pour que 5 hommes se disputent la victoire au sprint. Avec son grand gabarit et sa classe d'ex-pro Josh Whistehead s'impose facilement (notre photo). Il devance Ramon et Urbain. Une superbe course devant un nombreux public qui nous rassure avant Paris-Troyes. Cela rappelle aussi  le bon temps avec tous les champions qui figurent au palmarès depuis plus de 50 ans. Même si le nombre de concurrents était faible avec la concurrence du GP de Vougy notamment, la course a été haletante.  Avec de belles images comme celle du Junior de Charleville Nolan Boucher (notre photo) qui a 16 ans a tenu les roues des élites. Nous l'avions repéré à l'échauffement avec son petit gabarit. Consciencieux il se préparait en montant la rampe avec énergie sur plusieurs tours. Le bonheur de voir Alessandro De Las Cuevas faire une belle course en Minimes 1ère année (9è) dans l'éventail à l'extrême gauche sur notre photo.

C'est un plateau de plus de 80 coureurs qui prend le départ de l'ouverture de la saison 2024 du petit village de Villy-en-Trodes. La rivière de la Boderonne coule à flot et la pluie accompagne les concurrents. Il fait froid et le 1er tour ressemble à un échauffement sur le parcours escarpé. Chez les seniors le Romillon Deljehier est très motivé. Il tire devant Edy de l'Ufolep. Ensuite il tente une échappée avec le favori Culiez. Le minime Milan Heroguez a finit sa course. Il regarde passer son papa Damien bien calé dans les roues de 4è catégorie. Le garçon de 12 ans originaire de Reims est déjà bien passionné de cyclisme. Il a un beau vélo Ridley et nous raconte sa course "J'ai essayé de suivre les vétérans. Il y a un fort dénivelé avec une côte pas facile. La route glissait. Pour ma première course j'étais seul mais j'ai déjà gagné une épreuve l'an dernier". Cela fait plaisir de voir un jeune motivé. Son père termine 12è de la course phare remportée par Culiez qui a le niveau national élite. L'équipier du Rs 10 Deljehier prend une belle 3è place. Dans la course des 5è catégorie, c'est Rémy du CB 52 Ufolep qui gagne avec avoir été constamment en tête. Une reprise corsée avec le retour du champion Jean-Jacques Brodeau qui tellement souffert qu'il a abandonné. "C'est dur" nous a-t-il crié dans le raidillon de Magnant. 

Le 61è Trophée Laigueglia est une course très réputée comme le 60è GP d'Onjon ! Le temps est sec, avec 14 degrés mais un vent fort à 33 km/h souffle le long de la mer. Ils sont 246 partants avec notre équipe
fétiche de Biesse rencontrée sur Paris-Troyes l'an dernier. L'allure est ultra rapide avec les Italiens qui veulent tous gagner. A 51 km de l'arrivée, c'est la guerre des trains entre Ag2r et Groupama face à face. A 43 km la 1ère montée du Col Micheri s'effectue à fond sous l'impulsion de Majka avec Hirschi dans le roue. Romain Grégoire est en 3è position. L'Uae replace Covi et le Suisse Christen. Au sommet Rota contre et part seul. L'Italien prend 20 secondes. L'UAE mène la chasse avec 5 coureurs devant 3 Groupama. A 32,9 km Rota aborde la 2è montée de Micheri sans conviction. A 32 km il est repris et l'Uae fait le forcing  avec Ayuso bien calé. Dans la descente une cassure se produit. Le long de la mer le Suisse de l'UAE Christen sort mais Vendrame est vigilant. Un groupe de 3 coureurs rentre à 25 km du but avec Lenny Martinez, Scaroni, et
Rafferty. Dans la 3è montée du col Micheri Martinez mène fort. A 21,4 km le petit français attaque. Christen réagit puis Rafferty fait la jonction. Lenny est trop fort. Il s'énerve contre Christen un peu mou.
Les écarts sont minces mais Scaroni pour Astana relaye bien dans la descente. C'est très tendu. A 11,5 km la 4è et dernière montée du col Micheri s'annonce haletante. Rafferty mène courageusement. Martinez se
calme un peu surveillé par Christen. Un Arkea Louis Barré se rapproche de l'arrière. Aussitôt Scaroni place une accélération. A 10 km l'écart n'est que de 8 secondes et 26 secondes sur le groupe de chasse très
restreint. A 9,9 km Martinez attaque crânement. Christen revient facile et contre le Bourguignon. A 9,2 km le champion de Suisse n'est pas sûr de lui. Au sommet Martinez l'attaque à fond. Le gamin de 20 ans avec ses
48 kg embraye dans la descente. Christen avec sa grande taille est prudent dans les virages. A 7 km du but Martinez possède 12 secondes d'avance. A 4,8 km Christen revient à 9 secondes mais le Suisse de l'UAE
est trop timoré. Il n'a que 19 ans et ne se dépouille pas. Lenny comme tous les Martinez est malin. Il est un peu abrité par la moto de la Rai qui filme son exploit. C'est normal. De toute manière Lenny est fort
comme un bœuf nivernais. Seul contre tous, face à des pros chevronnés, le fils de Miguel est incroyable. Il a un moteur ( je parle de son cœur) exceptionnel. Il a le caractère de son grand-père Mariano qui sentait la
course et produisait son effort à bon escient. Aujourd'hui son petit fils âgé de 20 ans n'a pas ménagé ses efforts. Il a gagné à la Hinault ! Lenny c'est comme le bassiste de Motorhead, une force de la nature de 1m
65 pour 48 kg. C'est le futur grand champion français ? Restons calme. C'est surtout l'audace des jeunes en ce début de saison 2024 qui est étonnante. Sur notre photo en Janvier 2019, Lenny au Championnat de France amateur de cyclo-cross à Besançon, frais comme un gardon et souriant.   Le leader de l'Uae Ayuso 21 ans surgit de l'arrière pour faire 3è.  Le chevronné Vendrame fait encore 2è à 29 ans et Rota est 10è pour sa 11è participation. Nos jeunes de l'équipe Biesse n'ont pas été

ridicules avec Donati 54è à 5mn 36, Arrighetti 69è et Galimberti 75è à
6mn 48. Vraiment une course époustouflante dans la tradition italienne !

24 ans après le départ de Sens en 2000, nous retrouvons l'atmosphère de Paris-Nice. C'est à Auxerre sur le très grand parking du stade de foot que les 22 équipes que le grand cirque est planté. Le soleil est généreux avec 13 degrés et un vent insidieux du Sud Ouest. C'est la 3è fois depuis 1971 avec la fameuse arrivée à Troyes que nous vibrons sur cette épreuve particulière avec son prestige et sa médiatisation.  Après deux étapes relativement calmes, c'est le grand néo-zélandais Laurence Pithie qui est leader. Aujourd'hui le chrono par équipes est prometteur. Pour connaître bien le parcours, nous sentons qu'il va être très sélectif malgré sa  faible distance 26,9 km. Après avoir rendu visite à nos préférés, c'est la formation Uae qui nous parait la plus homogène. Elle s'élance à 15h16 en 11è position dans des conditions idéales. A l'arrivée l'équipe de notre chouchou Joao Almeida (notre photo)

signe un temps canon de 31mn 23 à 51,4 km/h de moyenne. Du fait de la bonne place au général de Evenepoel, l'équipe Soudal-Quick Step part pratiquement à l'heure d'arrivée des UAE.  La  présence de son manager général Mr Lefevere que nous taquinons va-t-elle avoir une incidence ? En fait sur le retour du parcours une forte averse s'abat avec même de la grêle ! A l'arrivée son équipe perd 22 secondes comme celle de Bernal. Les équipes françaises sont loin de même que celle de Roglic qui concède 54 secondes. Le public de connaisseurs est admiratif. Pour avoir passé la ligne en tête de son équipe l'Américain McNulty omniprésent depuis le début de saison prend le maillot de leader. De quoi mettre du piment pour la 4è étape escarpée de demain.

La météo se calme pour ce 60è Gp d'Onjon avec une température de 9 degrés, un vent assez fort et quelques gouttes de pluie. C'est le Grec de l'Asptt Nancy Emiliano Vila qui tente de s'échapper dès le départ. L'équipe dirigée par l'Aubois Shenten était garée devant le petit cimetière, un clin d'œil à Joëlle et André Petit. Au début du 2è tour Macé organise une bordure avec Lagnet pour le Sco Dijon et la bande de l'Ac Bisontine emmenée par le local Mathieu Urbain. A toute vitesse la cassure est nette et seul Ayache pour l'Uv Aube fait partie de l'échappée de 19 coureurs. Durant 2 tours avec la pluie, le peloton pointé à 1minute se disloque en quatre groupe. A la mi-course le CC Etupes malgré la présence de l'Aubois Simon Baran dans l'échappée réagit. En tête les six équipiers du Sco Dijon se relayent avec le soutien des trois bisontins et du Suédois Lovidius. L'avance du groupe de tête qui perd des élements reste avantageuse. Lovidius se permet de narguer les Dijonnais en partant seul à deux tours de l'arrivée. Derrière au 3è échelon de la course c'est la débandade. A l'amorce du dernier tour le Suédois compte 12 secondes d'avance sur un trio emmené par le Dijonnais Bohémond Barillot. Baran essaye de protéger son équipier mais le surnombre du Sco Dijon est implacable. Dans la derrière montée au-dessus du village d'Onjon, les rouges et noirs, montent à bloc. C'est un sprint à trois qui se profile. Le grand gabarit Thomas Morichon l'emporte devant son équipier Gary Lagnet et Renard-Hacquin d'Etupes bien revenu. Une superbe course qui a enthousiasmé Gérard Delaire, le lauréat du premier GP d'Onjon en 1964 (notre photo). L'ancien champion de l'Uva nous précise que ses dirigeants ont dû attendre 9 ans pour lui trouver un successeur ( notre bourreau Gilles Guignier en 1975). Gérard à bientôt 78 ans a toujours l'œil avisé "j'ai pointé le dossard 42, un Anglais du Sco Dijon, Alfred George". Effectivement le Britannique était dans l'échappée initiale.

. Encore une domination et une excellente tactique qui ont provoqué la joie de Barillot 6e à 20 ans (à gauche sur notre photo) et de Lagnet qui entourent le vainqueur Morichon. Un coureur âgé de 25 ans souvent placé au niveau national dans les courses dures et lauréat du Tour du Bédat 2023. Quel récital ! Le tout à 43 km/h de moyenne !

Dimanche 25 Février 2024, la 60è édition du GP d'Onjon marque l'ouverture officielle de la saison Ffc. Depuis la victoire de Gérard Delaire en 1964, cette épreuve est devenue mythique au fil des organisations de l'Uv Aube. C'est Hubert Canot qui était la cheville ouvrière locale pendant des décennies. Nous vous présentons notre passion pour cette course qui se déroule à 12 km de notre domicile à travers nos présences.  Il y a eu deux annulations en 2005 et 2013 à cause de la neige. Malgré tout en 2005 nous étions présents au départ malgré les congères avec un jeune de Soissons. En 1997, l'épreuve ne fût pas organisée. Les éditions 1967,68,69,70,71 et 72 figurent dans nos cahiers d'archives. Nous avons disputé la course en 1972 et 1974. Nous ne l'avons pas suivi 13 fois. Nous l'avons vu partiellement 11 fois. Enfin nous avons effectué 26 reportages. Aussi dimanche ce sera notre 40è participation. Tout un symbole l'année de nos 70 ans. Les plus belles performances sous nos yeux sont pour nous le doublé de Xavier Berton de l'Uv Aube en 1976 et 1977. Le coureur complet très charmant avait vite gravit les échelons. Sur notre photo en 1979, au soir de la 1ère étape du Circuit des Ardennes face à l'élite amateur, il prenait le maillot de leader interviewé par Daniel Mangeas. La victoire en solitaire du géant Jean-Luc Renaud (Uvca) en 1985 est aussi un souvenir mémorable. Au palmarès depuis 2011, des coureurs étrangers se sont illustrés comme l'Estonien Joeaar, l'Irlandais Corkery et le Belge Saver lauréat l'an dernier et sont passés professionnels. Dans les années 1970, Hubert Linard et Pascal Simon avaient ouverts la voie. De toute manière les vainqueurs du GP d'Onjon ont été toujours des coureurs de classe. Les conditions de courses en majorité dantesques ( pluie, vent en rafales, grêlons et neige) constituent une marche supplémentaire pour les futurs champions. Dans 3 jours, la météo risque d'être sévère. Nous penserons fort à Joëlle et André Petit qui venaient d'habiter à Onjon et sont disparus brutalement après avoir assisté

à l'arrivée en 2022.

La Classic d'Almeria se termine en gros peloton. A 5 km de l'arrivée une chute se produit alors que l'équipe Groupama tire. A 3km, un Norvégien roule à bloc puis les Lotto et enfin Arkéa. Le sprint est très disputé et sur la droite de la route l'Espagnol Penalver de l'équipe Polti Kometa se fait balancer contre les balustrades par Démare. Il tombe et au moment de se relever un coureur de Burgos le percute de plein fouet. Penalver se tord de douleur à 15 mètres de la ligne d'arrivée. Personne ne vient le secourir. Sauf un coureur de l'équipe Intermarché Wanty qui termine derrière, s'arrête à sa hauteur, pose son vélo et se penche vers lui. C'est le Français Adrien Petit qui fait ce geste admirable pour une fois dans la jungle des pros. Le colosse du sprint ne s'est pas soucié de passer la ligne. Il a porté secours à Penalver. C'est vrai que sous son allure de "bête" du sprint Adrien Petit à 33 ans et 13 saisons de pro a du cœur ! C'est très rare car il y a de plus en plus de mauvais gestes comme au Tour de Colombie. Pour honorer Adrien Petit, rappelons nous sa victoire dans Paris-Troyes en 2018. A l'époque nous avions titré "Petit de plus en plus grand"...

Le Tour de Colombie permet de découvrir des paysages inhabituels. Le parcours de la 2è étape est une succession de longs faux plats montants suivis de grandes descendes. La présence de 24 équipes de 6 coureurs permet une course débridée. Surtout que les Colombiens sont individualistes et nerveux. Les 3 équipes World essayent de les museler mais les locaux n'arrêtent pas de placer des attaques. Le Kazakh Lutsenko d'Astana tente de les impressionner. L'équipe EF avec Carapaz, Piccollo, Chaves et Uran contre à chaque fois. Il y a des cassures car les Colombiens laissent des trous. Mais les écarts ne sont pas énormes. L' Espagnol Sévilla est surpuissant et réussit à constituer une échappée. Il est battu au sprint malgré son métier à 47 ans. Pour la 3è étape jeudi sur un circuit urbain escarpé Carapaz allume le feu mais Lutsenko est vigilant. Uran en vedette à la Tv Colombienne durcit dans les côtes toutes droites. Les attaques fusent. La course depuis le départ ressemble à un critérium avec une foule enthousiaste. Le reporter de Rcn évoque le Tour de France.  La valse des motos, les bidons-collés et le commentateur de la Tv Mario roucoule et s'emballe,  apportent du folklore. Les "gros" sortent à 8 km de l'arrivée avec Bernal, (bien posé sur son vélo en dépit de son grave accident) Quintana, Sosa, et Osario. A 3 km Bernal roule sans se poser de question. Dans une descente vertigineuse, des coureurs laissent des trous. Sur le plat Contreras attaque fort à 1 km du but. Le champion de Colombie Osorio avec son beau maillot jaune et blanc jaillit, le rejoint et gagne le sprint. Derrière une grosse chute se produit et Sévilla est gravement blessé.  L'Espagnol devenu Colombien Sévilla qui crevait l'écran se retrouve à l'hôpital.  C'est triste et le cyclisme implacable. A-t-il été victime d'un mauvais geste ? Tout est possible avec des équipes continentales voir nationales ( comme Bergal qui court avec l'équipe de Colombie). Nous pensons à la Classic Rcn de 1982 où notre Aubois Pascal Simon (notre photo)

s'était illustré en remportant 2 étapes. A l'heure où des dirigeants des riches équipes Uci-Word Tour rêvent d'un circuit business comme le foot, ces courses au bout du monde, apportent du piment. Même si la drogue circule librement, le fait d'autoriser des équipes de 6 coureurs permet pas de cadenasser la course. En plus les mafias nous semblent impossibles vu l'individualisme des Colombiens qui veulent tous briller dans leur jardin. Seule ombre au tableau la chute de leur faux-frère, le vétéran de 47 ans, Oscar Sévilla qui était bien parti pour gagner un 4è Tour de Colombie ( lauréat en 2013, 2014, et 2015 ; 2è en 2016 et 2020, 3è en 2018 et 2019)...Une espèce de Rebellin !