6 Juin 2022 Un Paris-Troyes new look sur un rythme rock anglais d'enfer

La classique Colombey-Troyes baptisée 63è Paris-Troyes nous interpellait à plus d'un titre. En reconnaissant le final le matin, nous avons le présage que le vent fort de 3/4 dos puis de face allait influer sur la course par ailleurs assez accidentée avec des côtes insidieuses. Dés le départ après un long fictif de 10 km, le vent de dos et l'allure du peloton à 50 km/h fait des dégâts. Trois groupes s'échelonnent en 45 secondes. A 103 km de l'arrivée, une avant garde de 20 coureurs possède 1mn sur un groupe de chasse et 2mn 45 sur la meute. A 95 km du but, la jonction s'opère devant. A 92 km de la ligne l'Aubois Mathieu Urbain cède. La moyenne est de 43 km/h malgré les côtes entre Bar-sur-Aube et Proverville. A Spoy Gérald constate des écarts impressionnants. A 39 km de l'arrivée le lauréat du GP d'Onjon attaque crânement. A 25 km de l'arrivée l'échappée de 24 coureurs s'avère décisive. Entre le mur de Dosches et la côte de la Garenne, le Canadien Perry de l'équipe Sungod sort en puissance. Il crée un suspense en gardant 10 secondes à 4 km de la ligne. Le public vibre en regardant le grand écran de télévision. Les images d'hélicoptère sont magnifiques. Nous sommes en compagnie du soigneur du Colombien Canellas. Il nous dit que son poulain va très vite au sprint. De notre côté, nous encourageons Perry qui n'est repris qu'à 700 mètres de la ligne. Le sprint entre 20 coureurs est somptueux et propre. Le petit colombien est bien placé à la lutte avec Kevin Avoine déjà à l'honneur lors du dernier Paris-Toyes. Mais plein centre l'Anglais Robert Scott l'emporte de façon magistrale. Son équipe a parfaitement manoeuvré et réussit un tir groupé (notre photo) avec Teggart 4è, le frère de Scott 20è et le malheureux Perry 21è . Robert Scott

est une espèce de Cavendish avec un solide physique (notre photo). Il a déjà gagné cette année le Tour de la Mirabelle. Pour Etupes, Corkery termine excellent 5è. Ses équipiers Théo THOMAS et Pierre-François HACQUIN (notre photo) sont réalistes "l"équipe des bleus Sungod roulait à fond. Avec le parcours c'était usant'. Sur leur compteur près de 43 km/ de moyenne sur les 180 km ! THOMAS analyse sa course de l'intérieur avec lucidité "ça a mis 1h40 pour sortir, ça roulait régulier sur un tempo très fort". De son côté, notre chouchou de l'Uv Aube Emile Blondel (notre photo) 67è à 4mn 34 était admiratif "Comme je suis tombé récemment, j'avais un peu de mal à respirer. Ca n'arrêtait pas". Ainsi l'équipe anglaise a crée la surprise comme à l'époque des vrais Paris-Troyes des années 70/80. Dans ces années c'était les Belges qui trustaient les victoires. Félicitations à tous les coureurs et aux organisateurs. C'était un pari osé de tout chambouler un lundi de Pentecôte. Mais il est réussi grâce aux moyens techniques et surtout la télévision avec l'hélicoptère de la Société Troyenne de Vidéo.