22 Juillet 2021 La médaille de René Bianchi aux JO résonne toujours

De Février à la mi-Avril 1968 nous avons abordé la compétition cycliste aux promotions Phitagri, la première école de cyclisme crée en France par William Odin. Naturellement nous nous sommes intéressé aux Jeux Olympiques de Tokyo qui se déroulait au mois d'Octobre. A travers un ouvrage rare réalisé par le secrétariat d'état auprès du Premier Ministre chargé de la Jeunesse et des Sports, Joseph Comiti, que mon père m'avait offert, je rêvais des espoirs de médaille français surtout en cyclisme. Dans l'épreuve sur route, Jean-Pierre Boulard, le champion marnais qui avait gagné le Tour de l'Avenir faisait partie de l'équipe de France. A l'époque les JO étaient réservés aux amateurs. Hélas le bilan de la France était catastrophique alors que nous étions séduit devant la télé par la victoire sur route de l'Italien Vianelli. Au fil des reportages, nous entendions le nom de René Bianchi, excellent coureur sur route de l'Uva. Né en 1934 à Conflans-sur-Seine, commune limitrophe entre la Marne et l'Aube, René était médaillé d'argent en 1956 à Melbourne, dans l'épreuve de poursuite par équipes. Nous l'avons enfin retrouvé. Comme un jeune homme. Il nous raconte son aventure "Comme j'étais réputé comme rouleur-sprinteur dans les grandes classiques, j'étais au Bataillon de Joinville lors de mon service militaire. Un jour,  j'étais de garde et il manquait un gars pour l'équipe de poursuite. Mon capitaine m'a donné son feu vert pour intégrer la poursuite olympique à la Cipale. Le visage de René Bianchi s'illumine comme lorsqu'il avait 22 ans "Je suis parti le premier, je me suis jamais relevé". Comme à Melbourne " Sur 4 kms notre temps pris sur le 3è est de 4mn 39s 4. Nous sommes battu de 2 secondes par les Italiens. Vermeulen n'a pas pu me suivre.Seul Graczyk a tenu l'allure". Aujourd'hui l'ancien conducteur de train est heureux de nous montrer un livre réalisé par sa fille avec toutes les photos et les documents sur son exploit (notre photo). 65 ans après René reste simple mais sa médaille est toujours brillante

. "J'ai arrêté le vélo à 27 ans. J'ai préféré faire carrière à la Sncf même si elle ne m'a jamais fait de cadeau. Je devais prendre des congés pour m'entraîner et courir.  Mais j'ai été bien aidé par Roland Camuset à Romilly-sur-Seine". Son palmarès est immense. René a couru en 1958 à l'Acbb. Il a été champion de France de poursuite individuelle en 1959 devant Nédelec; En 1960, Bianchi a intégré l'équipe pro Peugeot Bp Dunlop aux côtés de Stéphane Lach, Le Menn, Raymond Plaza, Van Steenbergen et autre Cérami. Un exemple pour les pros qui seront en lice samedi matin à Tokio vers 4 heures du matin.