14 Mars 2021 62è Paris-Troyes : Dantesque avec des audacieux et le maître Cardis

Beaucoup de nouveaux noms sur la liste des partants avec une météo exécrable laissent présager d'une course terrible au départ de Nogent-sur-Seine. Le vent en rafales et la pluie lourde n'impressionnent pas le jeune Avoine qui attaque dès le 8è km. La tempête de dos projette un 

groupe de douze coureurs qui se présente au pied de l'Escargot de Montgueux. Il fait 7 degrès et une éclaircie nous permet de distinguer Riou (dossard 5), Avoine (211) Raugel (72 groupama), Leroy (193) qui emmène le groupe (notre photo) avec 45 secondes d'avance sur Hessmann et Page intercalés. Le peloton est contrôlé par De Bie et Goncalves. C'est le début du festival des audacieux. Si Page puis Hessmann (malgré une crevaison) rentrent dans la 3è ascension, les membres de l'échappée vont nous enthousiasmer malgré la grêle et la tempête. Alors que le jeune aubois Protin est lâché de peu au virage des vignes et un peu plus loin Blondel avant le sommet, l'échappée s'assure une avance maximum de 2mn 40. Le Belge Verholstadt perd le contact assez vite mais le groupe de tête est solide. Derrière c'est la débandade. Le circuit de Montgueux par Macey est impitoyable. A 39 kms de l'arrivée, le Canadien Plamondon est lâché puis le Belge Colman s'arrête malade. A 32 kms du but le Suisse Vogel craque. Ensuite c'est le Belge Vermeulen qui cale. Au sommet du mur de Macey, à 19 kms de l'arrivée, Siskevicius, Paasschens, Riou, Raugel et Mick Vandyke restent en tête. A 20 secondes, Avoine, Page et Hessmann s'accrochent. Le peloton de chasse amaigrit est pointé à 1mn 15. Le suspense est énorme car sur la rocade Cardis et Burgaudeau rejoignent le trio. Les cinq baroudeurs du départ ne possèdent plus que 15 secondes d'avance. Dans le dernier kilomètre, la jonction s'opère. Le sprint entre 11 coureurs est inévitable. Aux 300 mètres, juste devant nous Romain Cardis (notre photo) s'arrache en criant. Malgré la réaction de Raugel et le rush de Riou, le pro de 28 ans passé chez St-Michel Auber en début de saison s'impose en force. C'est un pro chevronné que nous avions découvert en 2015 à la classique Châlons-Sedan. Romain a fait toute sa carrière chez Bernaudeau (Vendée U puis Direct Energie) mais il avait du mal à s'adapter chez les pros. En cette année 2021, il retrouve son pote Tony Hurel que nous connaissons bien pour courir sans contrainte. Cardis nous rappelle Buffaz, un coureur intelligent qui a donné une leçon de maitrise de course pour l'emporter. L'Aubois Jéremy Cabot sauve l'honneur avec une belle 22è place. Vraiment malgré l'arrivée en huit clos avec des hautes barrières à 200 mètres de l'arrivée, c'est un Paris-Troyes grand cru après l'annulation de 2020. Bravo à tous les coureurs.