7 Juillet 2002 Honneur à Pogacar à tout seigneur notre bonheur

Après notre mauvaise humeur des 4 premiers jours du Tour de France 2022, voici le temps de bonheur depuis 2 jours  avec aujourd’hui la victoire et le maillot jaune pour notre préféré. C’est un immense plaisir de voir ce jeune homme courir. Il parle peu, plaisante avec son sourire d’enfant sage mais sur le vélo c’est un lion. Sans manifester d’effort sur son visage Tadej appuie fort sur les pédales en choisissant toujours le bon endroit pour attaquer. Pogacar est surdoué. Mais il est aussi très intelligent. Venant d’un milieu aisé avec sa mère prof de français et son père dessinateur industriel, le garçon de 23 ans, tranche avec les petits niveaux qui se prennent pour des champions, en particulier les Français. Pog pourrait parler en français mais il est sobre. Sur les pavés il a démontré son agilité. C’est un félin. Notre ami Dom l’a vu à Plouay. Comme un simple homme il se rendait aux toilettes. Pas besoin de garde du corps, pas besoin de se cacher. Pog passe bien sans faire d’esbroufe. Aujourd’hui, il triomphe devant les meilleurs de différentes générations. Sa facilité est déconcertante. Il ne se met jamais en colère. Il tient son rang sans fierté. Ses adversaires comme Bettiol sont contents de lui faciliter la voie. D’ailleurs Pog fait des cadeaux sans que les commentateurs s’en aperçoivent.  Son salaire de 23 000 euros par jour ne lui fait tourner la tête. Il court pour gagner avant tout. Il illustre la devise de l’ACBB, celle le directeur sportif Micky Wiegant que nous avons vu en 1974 dans le local du prestigieux club « Si tu veux gagner des courses tu gagneras de l’argent ». Non l’inverse. Le cyclisme parait facile avec lui. Mais c’est aussi tout le travail à l’entraînement qui faut considérer. Pog est aussi un phénomène. Il surprend par sa décontraction mais en fait il a un moral d’acier. Ca se voit sur sa position sur le vélo. Il peut passer de la plaisanterie et la concentration maximum, comme sur les pavés de la 5è étape. Quant il est échappé, il embraye sans retenue, même pour prendre 13 secondes. Demain, Pogacar devrait se régaler mais restons calme et savourons son rush dans le haut de la côte des Religieuses. Puis imaginons la montée de la Planche des Belles Filles de notre idole sous les yeux de Dan.